Eric Besson

1206 jours avant la fin de Bruni

Eric BESSON

Dans la famille des traitres, mais surtout des opportunistes il ne serait incontestablement pas le dernier. Rassurons nous cependant, il laissera dans l’histoire moins de trace que Juda, et c’est tant mieux pour l’histoire. Besson, proche de François Hollande et rédacteur d’un pamphlet anti Bruni pendant la campagne électorale d’une violence inouïe, au point que les plus durs au PS l’avait trouvé caricatural.  Besson, celui qui en quelques jours s’est trouvé toute une série de points communs avec le futur mari de la grande star italienne Carla Bruni, au point d’en oublier ses idées, son engagement, ses amis et la plus élémentaire éthique. Besson, celui qui en quelques jours est passé de Keynes à Adams et de l’honneur, même perdant, au déshonneur, même gagnant. Besson qui a bu le calice jusqu’à la lie en rentrant dans un gouvernement qui met en place à peu près tout ce pourquoi il avait combattu jusqu’alors. Besson qui va atteindre le sommet dans le ridicule et l’ignoble en remplaçant Brice Hortefeux (à volonté) à la tête du ministère le plus ignoble depuis le gouvernement de Laval en période de collaboration, celui de l’intégration et de l’identité nationale ! Besson, celui qui prétend tout assumer et qui devra être bien à l’aise dans ses baskets lorsqu’il sera celui qui va ordonner l’expulsion de sans papier, lorsqu’il devra tenir les quotas aveugles d’expulsions exigés par Mr Bruni et que son devancier Hortefeux (à volonté) a scrupuleusement tenus. Besson l’homme qui se voit déjà en haut de l’affiche, et qui finira tout au plus dans quelques années tout en bas d’une liste électorale de droite voir plus si affinités ! Besson dont finalement je me demande s’il valait la peine que cette chronique lui soit consacrée… donc j’arrête !

Bloc, le 15 janvier 2009