François Hollande

1207 jours avant la fin de Bruni

François HOLLANDE

Il n’est plus ce qu’il a été, même si quand il était encore ce qu’il était on ne se rendait pas toujours compte qu’il l’était. Il est un homme libre, dit-il ce qui sous-tend qu’il ne l’était pas lorsqu’il était ce qu’il n’est plus. On peut aisément lui reconnaître d’avoir un véritable sens de l’humour et également une force de travail indéniable, c’est sans doute pour cette raison qu’il a décidé de mettre la seconde au service d’une démarche de travail en vue de 2012 et le premier au service de l’échec de la dite démarche. Le PS est malade. Il n’est pas malade que François HOLLANDE ne soit plus ce qu’il fut, il est malade parce que le PS n’est pas ce qu’il devrait être. Au moment où la gauche est en panne de perspectives et de projets et où les seuls débats de fond qui s’y déroulent tiennent plus du vaudeville (et encore de mauvais goût). Comme le PCF n’est pas en meilleure forme et que les Verts sont eux restés ce qu’ils ont toujours été, c’est la gauche dans son ensemble qui est en panne. Certes, vers la LCR ou NPA, on sent des velléités légitimes à exister, mais la seule dénonciation reste bien stérile en perspectives, même si au moins, l’énergie est au rendez-vous. La gauche est donc en panne et ce ne sont pas les pitoyables échanges entre Aubristes et Royalistes qui y changeront quoique ce soit. La gauche est en panne, et tant que François HOLLANDE sera, en n’étant plus ce qu’il a été, dans sa démarche de travail, elle restera en panne. La gauche est en rase campagne, probablement parce qu’elle n’est pas en capacité de faire un choix clair entre l’accompagnement et la transformation. Une gauche d’accompagnement n’a plus de place, sauf à côté de Mr Bruni. La gauche de transformation et de régulation est à construire en France… mais attention au décompte en haut, à droite !

Bloc, le 14 janvier 2009