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Chroniques quotidiennes
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14 novembre 2006

Chère police de proximité

Chère police de proximité,

C’est incroyable comme on parle de toi, surtout depuis que tu n’existes plus ! Inventée à la fin de l’ère Jospin, supprimée par Sarkozy rapidement après sa nomination en 2002, tu n’as guère pu exercer ta proximité que quelques mois ! Pour tes inventeurs tu devais permettre de te rapprocher des populations, notamment dans les secteurs urbains les plus sensibles. Tu devais allier, au rôle traditionnel de répression, celui plus inhabituel, pour la police, de prévention. En tissant du lien avec ton environnement direct, tu devais permettre à la population de mieux te connaître et par voie de conséquence de mieux de reconnaître ! En quelque sorte on te demandait, chère police de proximité, de te fondre dans la masse ! Pour ceux qui t’ont supprimé, le rôle de la police est avant tout de réprimer et d’arrêter les délinquants, en aucun cas « d’organiser des matchs de foot » avec les jeunes ou encore de remplir un rôle dévolu aux éducateurs ! Pour Sarkozy, la police doit assurer la sécurité des citoyens en arrêtant les délinquants, et rien d’autre ! Après plusieurs années du règne de Sarkozy sur toutes les polices de France et de Navarre, le temps est sans doute venu de constater que malgré tout ce qu’il peut nous dire, une police qui serait proche des habitants des quartiers, ne serait, non seulement pas déviée de sa tâche essentielle, mais elle serait probablement plus efficace pour agir contre la délinquance. Indépendamment du fait qu’il s’agisse d’évidence d’un sujet de clivage entre la gauche et la droite en France, qu’il    serait bien que le plus élémentaire bons sens puisse te réinstaurer, chère police de proximité ! Et tiens, une fois n’est pas coutume, si c’est Sarko qui te remets en place, j’écrirai une chronique pour dire qu’on peut-être un piètre ministre et avoir quand même un peu de lucidité !

Ton dévoué Bloc,

Le 14 novembre 2006

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