Chère "der des ders"
Chère «der des ders»
Je suppose qu’il est inutile de rappeler la boucherie que tu fus ! Je suppose qu’il n’est pas plus utile de rappeler que tu fus également la première guerre mondiale ! Je vais même jusqu’à supposer que chacun sait que tu commenças avec l’Assassinat à Sarajevo de l’archiduc François Ferdinand ! Enfin je suppose qu’il est tout aussi superflu de dire qu’un autre assassinat, celui de Jean Jaurès a largement contribué à ce que tu puisses prendre l’essor meurtrier qui fut le tien ! Chère « der des ders » si au moins tu l’avais été ! Mais en réalité, on serait mieux inspiré de t’appeler « prem des prems », incontestablement cela te correspondrait bien mieux ! C’est en effet avec toi que les grands conglomérats financiers de l’armement ont vu le jour, c’est aussi avec toi que le concept de grande puissance est né, c’est tout autant avec toi que l’on a pu mesurer qu’à la puissance économique devait s’adjoindre la puissance militaire. Tu as vu des millions de soldats se faire massacrer sur l’autel de défense d’intérêts prétendument nationaux, comme aujourd’hui on voit d’autres soldats et d’autres populations se faire massacrer pour la défense d’un prétendu bon droit international ! Déjà entre 1914 et 1918, quelques très gros intérêts financiers pointaient leur nez ! Si au moins nous savions tirer des enseignements de ces boucheries ! Mais non seulement nous en sommes très loin, mais on peut même se demander si à travers le juste souvenir qu’il faut entretenir de ces massacres et surtout des victimes qu’ils ont faits, nous n’entretenons pas derrière, une fibre nationaliste qui nous conduit inexorablement à recommencer un jour ?
Ton commémorant Bloc,
Le 13 novembre 2006
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