17 mars 2006

Chers poulets,

Depuis que vous êtes malades, une véritable psychose s’est emparée des consommateurs que nous sommes ! Non seulement le niveau moyen du débit des poulets en grandes surfaces et petits commerces en a pris pour son grade, mais au-delà, c’est toute la filière qui déguste ! Certes, il semble qu’après avoir connu des baisses de près de 40% des ventes, celles ce soient quelque peu ressaisies ! Mais nous sommes encore bien loin des pics de ventes que vous avez pu connaître, chers poulets, au moment ou la vache folle faisait trembler les acheteurs et où vous étiez, en quelque sorte, la valeur refuge ! Par ailleurs, la folie aviaire va jusqu’à toucher des animaux qui, sauf à ce que je sois à côte de la plaque,  ne sont traditionnellement pas mangés, c’est ainsi que ces pauvres chats se trouvent de plus en plus en situation de précarité, et sans CPE ! Les lyonnais les abandonnent semble t-il à tour de bras ! Bref, chers poulets, vous êtes en train de mettre un beau bazar dans notre belle contrée dont il va falloir changer la mascotte, car le coq, lui aussi, peut être grippé ! Deux choses quand même pour terminer, tout d’abord, à force de faire sur vous des rabais de plus en plus substantiels, nous allons probablement vivre un vrai paradoxe pour ne pas dire un scandale ; en effet, moyens financiers oblige, les pauvres vont vous acheter, pendant que les riches se replieront sur les soles en attendant la probable prochaine grippe piscicole ! En d’autres termes, vous voilà devenue, chers poulets, la viande du pauvre ! Une deuxième chose pour finir : à quand les rabais substantiels sur les foies gras, pour que, quitte à en crever, les pauvres puissent le faire en beauté !

Votre dévoué

Bloc, le 17 mars 2006