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Chroniques quotidiennes
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19 mars 2006

20 mars 2006

Chère eau,

Plus le temps passe et plus on commence à se rendre compte à quel point tu es indispensable à

la vie. Bien

sûr, nous avons tous appris à l’école que tu composais l’essentiel de notre corps et qu’y compris notre planète aurait une sale tronche si tu n’étais pas là ! Nous sommes même, du moins en, principe, collectivement conscients que la vie sans toi est impossible et que si l’on peut se passer de manger on ne peut se passer de boire ! On va même jusqu’à savoir que tu es, dans certaines contrées de plus en plus rare, pendant que tu es abondantes et généreuses dans d’autres ! Ce qui tombe bien, c’est que, par chez nous, tu es plutôt encore abondante, ce qui probablement a généré le fait que nous ne faisons, depuis bien longtemps, plus du tout attention à toi. Certes de sécheresse en sécheresse, nous savons bien que tu commences à déserter nos nappes phréatiques, mais dès lors que tu es là quand on ouvre le robinet, cela ne nous interpelle pas beaucoup plus, tout au plus râlons nous quand on rationne pour le lavage des voitures ou le remplissage des piscines ! Et puis nous savons avoir bonne conscience lorsque par exemple nous donnons nos 10 ou 20 euros aux associations qui proposent la création de puits en Afrique ! Il est vrai que la spéculation grandissante sur tes prix et ta gestion nous a alerté, mais avant, chère eau, que nous changions nos habitudes, la Lyonnaise des eaux aura eut le temps de multiplier ses bénéfices pendant que nombre d’africains seront morts par carence de toi ! Ce n’est que lorsque le péril sera immédiat que nous réaliserons que nous t’avons gâché pendant des décennies, agriculteurs, consommateurs, et nantis que nous sommes ! Comme  il est loin le temps où je multipliais les entourloupes pour éviter de prendre un bain ! Chère eau même si on ne le montre pas assez on t’aime, et pas seulement dans le pastis !

Ton dévoué

Bloc, le 20 mars 2006

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