Abdalazziz Boutéflika

1118 jours avant la fin de Bruni

Abdelaziz Bouteflika

Si tant est que la notion d’homme d’appareil ait un sens, avec Bouteflika, elle prend une véritable dimension. Bouteflika, président réélu de la république      algérienne, est rentré en politique pendant la guerre qui a donné à l’Algérie son indépendance. Membre du FLN, canal historique, il a été ministre de Ben Bella dès l’indépendance acquise, d’abord du tourisme avant de rentrer au ministère des affaires étrangère où il a fait toute sa carrière. Il a toujours été considéré comme un remarquable diplomate et un homme au sens inné de la politique. C’est probablement ce qui l’a incité à se présenter en 1998 à la présidentielle comme candidat affilié à aucun parti. Les restes du FLN n’étaient pas de nature à la faire gagner. Depuis 10 ans il est président et vient de se faire réélire par un nombre de voix et un taux de participation indigne d’un suffrage libre. Il a gardé son incroyable habilité politique qui fait de lui aujourd’hui l’un des seuls remparts contre la montée de l’intégrisme qu’il accompagne cependant évitant ainsi d’ouvrir un front radical qu’il pourrait bine perdre. L’Algérie qui vit en crise récurrente n’a pas pu se trouver d’autre alternative à celle de vieil homme sur le déclin qui de plus en plus s’apparente à ce que Bourguiba fut en Tunisie sur la fin de ses jours. Reste à espérer pour les algériens que la suite des évènements ne s’apparenter aps à ce qui se passe en Tunisie où la démocratie est rentrée dans les oubliettes de l’histoire pour ne plus laisser se développer qu’un culte de la personnalité et un pouvoir autoritaire qui interdit à quiconque de laisser défiler un compteur de jours qui reste à attendre avant que le président ne le soit plus ! 

Bloc, le 15 avril 2009