Avant l'heure c'est pas l'heure !

Avant l’heure…

Veillée d’armes dans toute l’ovalie, ovalie qui de plus en plus s’héxagonalise ! Veillée d’armes donc pour une équipe de France qui sera d’autant plus soutenue que son adversaire d’un soir sera une nouvelle fois son meilleur ennemi, l’Angleterre ! Mais il faut savoir laisser le sport reprendre ses droits, et avoir au moins autant de respect avec cet adversaire qu’on en a eu avec les précédents ! Demi-finale donc demain soir au stade de France d’une coupe du monde de Rugby qui est en train de démontrer qu’elle peut être aussi populaire que celle de foot ! Au demeurant la comparaison ne s’arrête pas là, car cette coupe du monde de Rugby démontre aussi qu’après le foot, le « bisness » arrive à marche forcée en ovalie. Il suffit de voir le nombre de sponsors qui se précipitent sur les maillots des joueurs, mais aussi la durée et le prix des pages de pub avant et pendant les matches. Il suffit de voir aussi le culte de la personnalité construit autour de certains joueurs et même maintenant les salaires versés à ces même joueurs devenus depuis quelques années professionnels. Certes l’argent ne pourri pas tout, pour autant, il me semble quand même qu’il peut faire pas mal de dégâts, et quand on voit à quel point ce sport est porté par des « traditions » de convivialité et de fête, de respect de l’adversaire, de l’amour du jeu, on se dit que dans la tradition, tout n’est pas mauvais ! Alors tant que les supporters ne se « mettront pas dessus », tant que la fête après le match unira vainqueur et vaincu, tant que l’amour du jeu passera devant celui de l’argent, le Rugby a encore de beaux jours devant lui ! L’équipe de France s’apprête à vivre un grand moment, puisse t-il les conduire en finale où après avoir reçu le trophée que chacun lui souhaite, il sera temps pour elle de dire au revoir à son entraîneur Laporte, sûrement plein de talent mais aussi homme d’argent, puisque ce dernier ira voguer vers d’autres eaux gouvernementales où il pourrait bien en rentrant croiser Fadéla Amara qui prendrait le chemin inverse. Mais à chaque jour suffit sa peine, donc pour aujourd’hui, contentons nous de «on va gagner» !

… c’est pas l’heure !

Bloc, le 12 octobre 2007