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Chroniques quotidiennes
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11 septembre 2007

Révolution patronale

C’est une révolte ? Non sire…

Ils ont trois mois pour réformer de fond en comble de code du travail, et plus particulièrement ce qui touche au contrat de travail et à sa rupture, c’est à dire au licenciement. Trois mois au bout desquels, faute de résultat, le gouvernement légifèrerait sur ces questions. Comme l’un des partenaires concernés par la question, le MEDEF, est complètement favorable à une réforme où tout le socle social français serait flexibilisé, et où le contrat de travail ne représenterait qu’un tout petit minimum de contrainte et d’engagements des entreprises, on peut légitimement penser qu’il aurait tout intérêt à attendre que les trois mois s’achèvent pour que Sarko 1er fasse le ménage lui-même, puisque c’est ce qu’il a promis lors de sa visite à la toute récente université d’été du patronat ! Le patronat français celui là même qui s’était engagé il y a quelques années à créer 600.000 emplois si l’Etat supprimait l’autorisation administrative de licencier et qui, une fois obtenu satisfaction, n’avait rien trouver de mieux pour respecter son engagement de 600 .000 d’appliquer ce chiffre non pas à des embauches mais à des licenciements, le patronat français donc, parmi les plus ringards d’Europe, ne pense et ne vit qu’à travers la recherche d’exonérations en tous genre, à travers la vision d’un salariat comme simple masse ou variable d’ajustement. A l’opposé des patrons allemands ou scandinaves qui cherchent à faire du salarié un acteur important de la vie économique, ne serait-ce que parce qu’il est d’abord un consommateur, donc un client potentiel, et des syndicats de véritables partenaires, le patronat français se sent investi d’un droit quasi divin de décider seul et pour tous, les syndicats ne servant évidemment à rien et la masse salariale étant assimilée à un impôt ! Alors bien évidemment quand le patronat parmi les plus ringards du monde tombe sur le Président de la République que l’on vient de lui «offrir», toutes les perspectives, même parmi les plus folles s’ouvrent à lui ! Et si l’aube du grand soir libéral et patronal était pour demain ?

… c’est une révolution !

Bloc, le 11 septembre 2007

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