Il court il court le furet

Il court, il court…

Il va et vient comme à son habitude, toujours une caméra derrière lui. Il écrit un lettre aux profs, il inaugure une usine, il visite un hôpital, il court avec le premier ministre, il décentralise un conseil des ministres à Strasbourg, il va voir le PSG au Parc des Princes, il reçoit quelques victimes, assiste à quelques enterrements… bref, Sarko 1^er fait dans l’activisme le plus total dans lequel il se complaît tant ! Il veut casser l’image du Président, il veut surtout qu’il n’y ait pas un seul journal télévisé où l’on ne parle pas de lui et où il ne soit pas mis en vedette. Il est le président star. Sarkozy est à la politique ce que star accademy est à la bonne chanson française… a ceci prêt qu’il nous faudra attendre encore 4 ans et 9 mois avant de faire le 3672 pour qu’il sorte ! Cela dit tout agité et activiste qu’il soit, son altesse doit bien voir arriver les emmerdements, certes ceux liés à une rentrée difficile, mais là on sait tous que les rentrées les plus socialement complexes sont rarement celles qui sont annoncée par le secrétaire général de la CGT dans sa conférence de presse de rentrée. En revanche, il va bien falloir que l’agité de l’Elysée prenne en compte les prévisions économiques de l’OCDE, organisme respectable s’il en est et que l’on ne pourra pas attaquer pour son approche « antilibérale », l’OCDE, donc, qui dans les prévisions économiques qu’elle vient de publier voit une baisse de la croissance pour toute la zone Euro et plus particulièrement pour la France, où, dit-elle, la politique de réforme devrait ramener le taux de croissance l’an prochain autour des 1,8% contre 2,25 ou 2,50 annoncés et planifié par le gouvernement. Quand on sait l’impact de 0,1% de croissance sur l’Economie, on mesure les problèmes à venir. Quant à  Sarko 1^er qui vient de déclarer qu’il allait aller les chercher, lui, ces points de croissance, il risque de vite mesurer que le volontarisme économique (qu’il dénonçait avec force chez sa concurrente à la présidentielle), est pour les milieux financiers, ce que lui-même Sarkozy est pour l’Elysée : un « machin » qui bouge partout et qui fait du vent, qui ne sert pas à grand chose et qui finalement, pénalise tout le monde. Tout cela pourrait être tellement « amusant » si, finalement, la facture à payer  ne nous était pas adressée !

… le furet…

Bloc, le 10 septembre 2007