Eglise et progrès
Pour regarder l’avenir…
Dans sa première exhortation apostolique, Benoît 16 fait dans le Ratzinger qu’il était avant d’être pape ! Tout en douceur et tout en délicatesse, Benoît ferme minutieusement les quelques rares portes que Jean Paul avait encore laissé ouverte ! C’est ainsi que le débat sur le célibat des prêtres est définitivement clos ; les prêtres resteront célibataires, dans la joie et dans le bonheur ! Idem de la question de l’avortement qui est, elle aussi, définitivement cataloguée au rang des ignominies sataniques ! Il est aussi catégorique sur l’homosexualité et sur l’euthanasie ! Mais c’est probablement dans le positionnement sur le divorce et sur le divorcés que le pape fait dans le grandiose ! En effet, dans sa grande magnanimité, Benoît autorise le remariage de divorcés, mais cela dans un contexte particulier. En effet, celui ou celle qui ce serait marié à l’église lors d’un premier mariage pourrait se remarier à l’église à la condition expresse qu’il n’y ait aucun rapport sexuel après ce second mariage religieux entre les deux époux, ceux-ci devant se comporter comme de bons camarades, et c’est tout ! Inutile de dire que cela va se bousculer aux portes des églises ! Ah, comme il est réconfortant de constater que l’église catholique et son premier membre évolue avec ce 21ème siècle naissant ! Vivement la seconde exhortation apostolique de Benoît, peut-être traitera-t-elle de la question épineuse qui fut déjà abordé lors d’un concile au 6ème siècle sur l’existence ou non de l’âme des femmes ! A moins qu’elle n’aborde le thème de la controverse de Valladolid sur l’existence, cette fois-ci, de l’âme des indiens ! Bref, Benoît est bien en phase avec la société, dommage que ce soit celle qu’ont connu les Torquemada et autres inquisiteurs de tous poils !
…certains préfèrent le rétroviseur !
Bloc, le 20 mars 2007