Sarkozy et Jaurès !

On ne ment jamais autant qu'avant les élections…

Dire que c’est une surprise serait certes exagéré, dire que ce fut une gabegie de 3,5 millions d’euros serait d’évidence considéré comme démagogique, même si c’est vrai ! Dire que ce fut une intronisation à l’américaine ne plairait pas à l’UMP ni à son candidat ; contentons-nous de dire que ce fut le show attendu à la «Barnum», au coût excessif ! Bref Sarkozy est dorénavant le candidat de l’UMP, de la droite, et des libéraux ! Certes il en appelle à l’union de tous et veux s’adresser, même et y compris au peuple de gauche ! Il veut casser les clivages et va jusqu’à vilipender le PS qui oublie, d’après lui, ce grand républicain qu’était Jean Jaurès ! Si sur le fond, Sarko a raison de dire que Jaurès était un grand républicain, il pourrait aller jusqu’à prendre Rosa Luxemburg ou Proudhon comme référence que cela ne changerait nullement le fait que ce qui compte en politique n’est pas tant le discours que les actes ! Et question actes, Sarko est à la tête d’un magnifique bilan ! Sans revenir sur son rapport à l’ordre public ou encore sur ses dérives «banlieusardes», ni même sur le fait que malgré tout ce qu’il peut dire, on vit plus mal en France aujourd’hui qu’il y a cinq ans ; on peut constater que l’ensemble des promesses de Sarkozy et de l’UMP n’ont à l’évidence pas été suivies ni des faits, ni d’effet ! Dès lors, comme, du reste, le fit Chirac en 1995, pourquoi ne pas aller chercher, pour gagner le vote populaire, des références de gauche et les promesses qui vont avec en y ajoutant la dose de lyrisme nécessaire pour faire frémir ? Promettre en politique est un art consommé, Sarko libéral en diable, et atlantiste convaincu, n’en n’est plus à un paradoxe ! Espérons maintenant que Ségolène n’ira pas chercher ses références du côté Adam Smith et de Jean-François Revel, théoriciens, parmi d’autres du libéralisme !

… que pendant la guerre et qu'après la chasse !"

Bloc, le 16 janvier 2007