26 juin 2006

Cher Jacques Chirac,

Les temps sont durs ! Après un printemps pourri, voilà que l’été ne s’annoncent guère sous de meilleurs auspices ! Certes, on vient d’inaugurer les musée des Arts Premiers, quai Branly à Paris, et si il est probable que ce musée porte un jour votre nom, ce ne sera au plus tôt que le lendemain de votre mort, donc, même si c’est sympa d’avoir un musée à son nom, comme vous, vous ne le verrez jamais ! Et puis c’est sans doute là votre seule satisfaction de l’année, parce que pour le reste ! Entre un premier ministre qui multiplie, depuis le CPE, les « conneries », la dernière en date étant son altercation avec Mr Royal qui l’a contraint à s’excuser le lendemain. Quant à sa brillante tentative d’union entre GDF et Suez qui a trouvé comme premier opposant l’UMP, on ne peut pas faire pire ! D’autant qu’il faut bien rajouter à cela le tangage d’EADS et les vrais chiffres de créations d’emplois dus au CNE… Bref côté Villepin, cher Jacques Chirac, ce n’est pas le pied ! Il vous resterait certes la satisfaction de voir Sarkozy se tasser dans les sondages et se faire malmener sur les chiffres de l’insécurité, mais là aussi il s’agit d’une très brève satisfaction, tant cela est éclipsé par la montée en puissance de celle qui s’avère chaque jour être votre successeur potentiel, Ségolène Royal ! Là, ce doit être, pour vous le pompon ! Laisser votre place à un socialiste ce n’est pas simple, mais alors à une socialiste !!! Il est vrai que dans votre génération, les femmes étaient à la cuisine, au lit, ou en train de faire des collections de pièces jaunes, mais quand même pas au pouvoir ! Et oui, cher Jacques Chirac, les temps changent, et puis que voulez vous tout le monde ne peut pas être De Gaule ou Mitterrand, sinon même Giscard n’aurait jamais existé !

Votre dévoué

Bloc, le 26 juin 2006