23 juin 2006

Cher Coluche,

J’ai préféré attendre quelques jours avant de te mettre un petit mot. En effet, devant l’afflux d’hommages de tes nombreux admirateurs, qui célèbrent de façon un peu morbide les 20 ans de ta mort, il m’a semblé décent d’attendre un peu ! Figure toi, que même parmi ceux qui ne t’aimaient pas, mais alors pas du tout de ton vivant, tu disposes d’un capital de sympathie, voire de déférence incroyable ! Il y a même des vieux réacs, ils étaient jeunes réac. de ton vivant, qui n’ont de cesse de te tresser couronnes de laurier sur couronnes de laurier ! C’est d’ailleurs finalement ta plus belle victoire ; Même les cons finissent par t’aimer, et, tu le sais mieux que moi, les cons il y en a pas mal, et même plus encore ! Tu es devenu à la fois celui qui a ouvert la voix à une nouvelle forme de comique, celui qui a su allier la critique à la dérision, celui qui mis au service des plus démunis, pas seulement de la sympathie, mais aussi des moyens ! Bref, encore un peu et tu seras canonisé ! J’imagine que cela doit te faire marrer, d’autant que les même qui te monte au pinacle aujourd’hui, sont aussi ceux qui te mettaient nombre de bâtons dans les roues de ton vivant ! Il y en a même qui ont oublié qu’il t’avait carrément censuré de la télévision au moment où tu annonçais ta candidature à l’Elysée ! Mais, que les cons aient la mémoire courte, c’est finalement habituel ! Quant à ceux qui voulait de mettre en prison pour trouble à l’ordre public … ! Tu vois, il n’y a pas grand-chose de changé…. ah si, tu n’es plus là !

Ton toujours dévoué

Bloc, le 23 juin 2006