16 juin 2006

Chère Palestine,

Tu as beau être l’un des plus vieux pays du monde, tu n’en es pas moins l’un des plus mal loti. D’ailleurs plutôt que de t’appeler Palestine, il est de bon ton de parler de toi comme de « Territoires palestiniens ». On a pu croire il y a quelques années avec les accords d’Oslo, que les choses s’arrangeaient pour toi, et que la notion «d’Erets Israel » cher aux faucons de Tel-Aviv, allait être enfin dépassée. Mais malgré Arafat et Rabbin, l’horreur naturelle a repris son cours. Pire, l'Autorité palestinienne, qui historiquement était détenue par l’OLP se retrouve aujourd‘hui proche d’un parti lié aux Frères Musulmans, le Hamas. Ce qui revient à dire, chère Palestine, qu’au-delà du combat que mène ton peuple pour obtenir une reconnaissance et une existence réelle, combat qui l’oppose à l’ennemi de toujours, Israël, tu dois supporter la lutte fratricide entre tes propres intégristes (et ce ne sont pas des enfants de chœurs), et les combattants, guère plus inspirés, du Fatah ! Ce qui prouve une fois encore, chère Palestine, que l’on peut-être la terre qui est censée avoir vu naître le Christ, celle qui est censée être la «terre promise» pour le «peuple élu», et être en même temps un joyeux «merdier» ! Il apparaît donc clairement que plus on, s’éloigne des guerres de religions, et mieux on se porte ! Reste que pour toi, ce n’est pas gagné, car avoir une capitale qui s’appelle Jérusalem, reconnue comme ville sainte par trois religions qui se détestent cordialement, est tout sauf une sinécure !

Ton dévoué

Bloc, le 16 juin 2006