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Chroniques quotidiennes
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26 février 2006

27 février 2006

Cher Nicolas Sarkozy,

C’est avec intérêt que les électeurs ont pris connaissance de votre slogan pour 2007 : « La France d’après ». Cela dit, ce concept appelle quelques explications ; en effet, si la France d’après est la cible que vous vous assignez, cela suppose que c’est bien en opposition à la France d’avant ! Or la France d’avant, à l’évidence vous en faites partie, au même titre au demeurant que votre famille politique. On pourrait bien sûr opposer à cette « France d’après » la « France de pendant », mais plus encore que pour la « France d’avant », la « France de pendant » est marquée de votre sceau. N’êtes vous en effet pas le numéro 2 du gouvernement, et le président de la principale composante politique de la majorité ? Vous voyez donc bien, cher Nicolas Sarkozy, que votre concept de « France d’après » n’est pas clair ! A moins bien sûr qu’à travers cet habile vocable vous ne cherchiez à acter les échecs successifs des politiques suivies au cours des années qui viennent de s’écouler et que dès lors vous proposiez aux français de changer fondamentalement de portage, et par la même occasion de responsables. Si tel était le cas, cher Nicolas Sarkozy, vous seriez l’un des  premiers hommes politiques à faire passer l’intérêt général avant votre intérêt particulier ; seul jusqu’à présent Pierre Mendes-France avait avancé sur ce terrain ! Mais un « je ne sais quoi » me dit que vous n’êtes pas fait du même métal que Mendes ! Votre France d’après, si elle devait devenir une réalité, ne serait probablement qu’un succédané d’un produit déjà largement usité et usé : un libéralisme teinté de poujadisme et de communautarisme. C’est donc sans aucun état d’âme que votre « France d’après » je vous la laisse préférant, et de loin, la France tout court.

Votre dévoué

Bloc, le 27 février 2006

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