24 février 2006

Cher Dominique de Villepin,

Il en va des premiers ministres comme des journées d’hiver, elles peuvent être lumineuses et belles, ou alors obscures et froides ! Vous eûtes cher Dominique de Villepin, vos journées claires, elles semblent s’éloigner ! Votre prédécesseur, Jean Pierre Raffarin, connut lui aussi des fortunes diverses. Et comme vous, après un début alerte, sainte canicule fut pour lui un vrai chemin de croix. Et le pauvre homme dut attendre sa bienveillante démission avant que de retrouver joie de vivre et allant ! Vous-même, cher Dominique de Villepin, après la flamboyance incontestable qui a marqué vos premiers mois à Matignon, vous voilà confrontés à moultes difficultés qui altèrent votre si inimitable fougue ! Mais enfin, cher Dominique de Villepin, quelle drôle d’idée avez-vous eu, quand vous envisageâtes le lancement de ce Contrat Première Embauche, qui loin d’avoir les effets escomptés, attaque de façon préoccupante votre popularité ! Et que dire, cher Dominique de Villepin, de l’adversité ! Car enfin entre ce Sarkozy, ce Bayrou vous voilà bien pénalisé sur votre aile droite, et que dire de votre aile gauche où dame Royal s’apparente de plus en plus à un danger, sans compter avec l’un de vos anciens congénères de Matignon, Lionel Jospin, qui semble vouloir se rappeler au bon souvenir du corps électoral ! Ah cher Dominique de Villepin, il était béni le temps où simplement par son nom et par son noble sang, on accédait aux responsabilités ! Mais il faut vivre avec son temps, aussi cher Dominique de Villepin, entre manifs et adversité, vous saurez trouver les ressources qui feront de vous un bon candidat pour le premier tour des présidentielles, ce qui nous permettrait d’éviter d’y voir Sarkozy !

Votre dévoué

Bloc, le 24 février 2006