21 février 2006

Cher canard sauvage mort dans l’Ain,

Si tu n’es plus de ce monde, ce qui bien évidemment nous navre, il faut quand même te reconnaître quelques vertus. C’est en, effet par ton intermédiaire que la France ne restera pas au banc du reste de l’Europe ! Il n’y avait en effet aucune raison que notre pays n’ait pas, lui non plus, l’honneur de la grippe aviaire ! Mais tu comprendras, cher canard sauvage mort dans l’Ain, qu’après avoir connu le nuage de Tchernobyl bloqué aux frontières de l’hexagone, nous étions en droit de craindre que le même phénomène puisse se reproduire pour le H5N1 ! Mais tel n’est pas le cas et donc l’honneur est sauf ! Nous voilà donc par ton intermédiaire, à même de démontrer notre savoir faire en matière de lutte contre les pandémies. Après le veau aux hormones, la vache folle, voilà donc la volaille qui s’y met ! Grâce à toi cher canard sauvage mort dans l’Ain, nos médias vont donc avoir du pain sur la planche pendant quelques belles semaines ; nous allons guetter aux quatre coins de notre beau pays, les courbes de températures de tous nos beaux volatiles, nous aurons ainsi des nouvelles régulières de l’ensemble de la caste des poulets et autres canards sans oublier nos amies les dindes et les oies ! Il ne fait guère de doute à ce sujet qu’au PS, les éléphants, race absolument non concerné par le virus, regardent attentivement l’état de forme de la belle « oie du Poitou » qui semble leur causer quelques soucis dans la période ! En attendant cher canard sauvage mort dans l’Ain, paix à ton âme !

Ton dévoué

Bloc, le 21 février 2006