A nouvelle année, nouvelle formule de chroniques. Cette année, elles prendront la forme de lettres. Voici la première :
Cher nouvel an,
Que n’a-t-on, en ton nom, bu ! Que n’a-t-on, pour toi, commencé l’année avec un « mal aux cheveux » dont on peut se souvenir longtemps. Nouvel an, nouvel an, c’est vite dit ! En effet, pour beaucoup, la nouvelle année n’est pas du tout célébrée à la Saint Sylvestre.
C
’est ainsi que le nouvel an juif n’est fêté pas le 1er janvier, pas plus d’ailleurs que le musulman, les bientôt deux milliards de chinois ne fêtent pas non plus la Saint Sylvestre
, quant aux orthodoxes, certes moins nombreux, ils fêtent la nouvelle année plus tard en janvier. Tout compte fait, nous ne sommes donc pas si nombreux que cela à célébrer la fin d’une année le 31 décembre, et cela sans prendre en compte ceux pour qui ce 31 décembre est bien la fin de l’année, mais qui, pauvreté oblige, n’ont pas les moyens de la fêter. Donc
cher nouvel an, il convient de remettre les choses à leur place, et ce n’est pas au prétexte que tu es férié qu’il faudrait oublié que tu n’es qu’un 365ème de l’année, exactement au même titre que tes autres collègues. Très cher nouvel an, espérant ne pas avoir trop ébranlé tes certitudes, je te souhaite néanmoins de connaître longtemps encore cette notoriété, qui bien que largement surestimée reste en toute hypothèse un bien agréable moment.
Ton très dévoué
Bloc, le 2 janvier 2006