16 juin 2005

Sénilité ex cathedra

On vit une époque formidable ! En Italie il semble qu’un nouveau système politique soit en train d’émerger. Et ne pensez pas qu’il s’agisse d’un mauvais coup de Berlusconi, car même si ce dernier en a plus d’un en stock, il n’est, une fois n’est pas coutume, en rien responsable de l’actuelle situation. Non, il faut chercher les responsables du côté des bénitiers ! Car non content d’avoir remplacer l’original Jean Paul 2 par sa copie en à peine plus jeune Benoît 16, le Vatican décide de se mêler des affaires politiques internes de l’Italie. Alors qu’un référendum devait trancher  sur la question sensible de la fécondation in vitro, et que pour être considéré comme valable la participation au référendum doit atteindre 50%, l’Eglise italienne (en fait le Vatican) a ouvertement appelé à ne pas participer au vote, au motif que l’on ne vote pas sur la vie ! Résultat la participation n’a pas été suffisante et les italiennes désireuses d’avoir un enfant, sans physiologiquement le pouvoir, continueront d’aller se faire féconder ailleurs ! Décidemment, on savait le Vatican en retard de quelques générations, mais on pouvait penser que l’inquisition était révolue ! Et bien non ! Benoît 16 est bien celui que l’on pensait, un vieux bonhomme qui s’est trompé de siècle. Au passage, on note que l’intérêt pour la vie est très «à géométrie variable» pour le Vatican, c’est ainsi  que durant la dernière guerre mondiale, l’inénarrable pape de l’époque Pie 12, avait une vision de la vie telle qu’il a préféré ne pas intervenir sur la question des camps de concentration et des chambres à gaz ! Comme quoi tout est relatif ! En 2005 l’Eglise préfère lutter contre la « fécondation in vitro » que contre la « sénilité in vitraux » ; à chacun son combat, ce qui n’empêchera pas demain d’être un nouveau jour !