Dieu

1180 jours avant la fin de Bruni

Dieu

Source de la vie pour les uns et vaste escroquerie pour les autres, tout ce qui a été dit et fait en son nom depuis des millénaires plaide en faveur du fait qu’il ne laisse pas indifférent, qu’on croit en lui ou qu’on y croit absolument pas. Il n’a pas partout le même nom mais qu’il soit Allah, Jéhovah, Dieu ou qui que ce soit d’autre, le nombre de ceux qui sont morts pour ou contre lui en fait le concept le plus meurtrier de tous les temps. Entre croyants et non croyants ou entre calotins et hussard de la République laïque, il y a un fossé qui perdure. Entre cléricaux et anticléricaux, il y a plus qu’incompréhension ; il y a un débat d’idée vieux comme le temps et qui a traversé l’histoire de Stonehenge au Vatican et de Blandine bouffée par les lions aux « ni dieu ni maître » de nos racines anarchistes. Plutôt qu’anticlérical je me classe plus volontiers dans la famille des agnostiques dont la définition du dico est : personne qui défend qu'une vérité d'ordre métaphysique ne peut être ni affirmée ni infirmée si la raison et l'expérience ne peuvent la vérifier. Reste que de toute évidence le camp du progrès, de la justice et de la tolérance n’est à l’évidence pas celui que les religions ont choisi, ce n’est ni Torquemada ni Benoît 16, pas plus que les Ayatollahs ou quelques juifs intégristes qui démontreraient le contraire. On est souvent à l’image de celui au nom de qui on parle !

Bloc, le 10 février 2009