Ridicule

Ridicule

[ʀidikyl] adjectif  ; même forme au masculin et au féminin, pluriel ridicules
1.     Indiscutablement déraisonnable
     • il serait ridicule de l'espérer

C’est vraiment le mot qui convient pour parler du plan de relance européen que viennent d’adopter nos éminents chefs d’états et de gouvernements. Tout juste 200 milliards d’euros, pour tenter de faire repartir

la machine. Aux

USA

pays du libéralisme fou, après un premier plan de relance de 700 milliards de dollars, Obama a estimé que c’était largement insuffisant et s’apprête au lendemain de sa rentrée en fonction a y rajouter 800 autres milliards. Par ailleurs le plan européen se contente de réinjecter dans l’économie quasiment seulement sur des logiques de gestion de flux financier, dans le meilleur des cas, ici ou là y aura-t-il quelques relances ciblées sur un secteur d’activité du type automobile par exemple. A ce sujet il convient de noter que cette année Renault percuté par la crise va quand même distribuer à ses actionnaires la bagatelle d’un milliard d’euros, sans oublier de tendre la main auprès de l’état pour qu’il intervienne via la relance ciblée dont je viens de parler, comme quoi on peut-être libéral pour distribuer aux actionnaires et « étatiste » pour demander de l’aide à pouvoir public. Mais revenons au sujet du jour ; 200 malheureux milliards prévus par les européens, sans aucune véritable politique concertée pour trouver les synergies entre les économies. Des français qui ciblent, des allemands qui jouent la montre des italiens qui baissent leur TVA, des espagnols qui relavent plutôt la consommation, des anglais qui creusent leur déficit…. Bref la politique de gribouille. Depuis des années pour ne pas dire plus, c’est pour une bonne partie la consommation qui soutient la croissance en France mais aussi ailleurs. C’est la consommation qui pour partie s’est arrêtée avec cette crise, en France comme ailleurs. Alors après avoir relancé le secteur bancaire, après avoir injecter des fonds pour les PME et maintenant les grandes entreprises, peut-être bien qu’il ne serait pas totalement absurde de commencer à envisager de penser que peut-être en relançant le pouvoir de consommer on sortirait un peu plus vite du marasme dans lequel bine des libéraux de tout poils nous ont mis !

Bloc, le 28 novembre 2008