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29 octobre 2008

Européen

Européen

ʀɔpe] adjectif ; féminin singulier européenne; masculin pluriel européens; féminin pluriel européennes
1.     De l'Europe
     • le continent européen

A force de penser économiquement libéral, nous sommes parvenus à faire de l’Europe une zone de libre échange qui ferait monter le rose aux joues de Madame Thatcher ! Ah, certes, des référendums nous en avons eu, tant pour l’acte unique que pour Maastricht, certes, nous élisons cycliquement des députés européens, certes, les chefs d’états européens et autres chefs de gouvernements se réunissent autant que de besoin, certes, enfin nous avons l’euro…. Mais alors pourquoi donc, alors que nous nous targuons d’être des apôtres d’une certaine régulation, avons-nous laissé quelques banques et quelques financiers décider pour nous ? Pourquoi, parlons-nous sans cesse de régulation, notamment des états, et ne le faisons qu’en cas de crise majeure, pourquoi préconisons-nous une orthodoxie budgétaire qui frise l’intégrisme (ce sont les critères de Maastricht) et trouvons-nous, on ne sait où, des milliards d’euros quand les banques ont cassé leurs joujoux ? L’Europe pouvait être notre chance, probablement le peut-elle encore, mais encore faudrait-il que nous ne la livrions pas pieds et mains liés à un Mr Trichet ou à un Mr Junker voire même à un Mr Bruni (plus que 3 ans 6 mois et 6 jours) ou à un Brown ou une Merckel. Pas tant par ce qu’ils sont d’horribles libéraux (ce qui par ailleurs n’est pas non plus complètement faux), mais bien plus par ce que si l’Europe est aujourd’hui tout au plus un « pis aller » des USA, tout juste bonne à trouver des tonnes de milliards pour sauver le soldat Wall Street, et à obtenir une date pour un futur sommet mondial dont le nouvel ordre mondial sera confié au FMI, celui de DSK, mais aussi celui qui a laissé durant des décennies la dette des pays pauvres devenir ce qu’elle est sans bouger le petit doigt si ce n’est pour exiger des remboursements, bref, si l’Europe est ce qu’elle est, c’est à ces gens qu’on le doit. Alors si aujourd’hui on voulait vraiment faire de l’Europe un véritable outil au service d’une autre vision du monde, il faudrait commencer par y mettre beaucoup plus de social, beaucoup plus de politique au sens noble du terme, c'est-à-dire qui donne du sens et fait de la finance un outil et pas une fin, il faudrait aussi lui trouver des dirigeants qui croient en un idéal européen, et là… ce n’est pas gagné !

Bloc, le 30 octobre 2008

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