Retour de manivelle

Retour de manivelle

locution nominale  - masculin; (retours de manivelle)
revirement de situation par lequel quelqu'un subit la punition méritée par ses actes (familier)

Quelle surprise, les instituts de sondages donnent comme préoccupations principales des français non plus le pouvoir d’achat qui est désormais en numéro 2, mais le chômage, revenu du diable vauvert pour battre d’une encolure le niveau de  vie ! Plus sérieusement, ce fameux chômage dont tout le monde pensait qu’avec le choc démographique  il rentrerait dans les oubliettes de l’histoire, est l’invité de dernière minuté de la crise ! Deux choses sont à dire sur le sujet.  La première est que contrairement à ce qu’il était communément acquis, le chômage qui avait certes baissé ces derniers mois était quand même encore aux alentours de deux millions de demandeurs d’emplois officiels, par ailleurs, ce qui avait réellement considérablement reculé ce sont les statistiques officielles, dont le mode de calcul a été sans arrêt revu ces dernières années pour faire plus politiquement correct. La seconde chose à dire, est que surfant sur sa vague de démagogie, Mr Bruni a voulu faire du pouvoir d’achat sa priorité avec les résultats que l’on sait, mais avec son discours, le mal est plus profond, car ce qu’il y a derrière le travailler plus pour gagner plus, c’est en réalité, travailler plus… pour que d’autres travaillent moins ! Et bien c’est exactement ce qui se passe ne ce moment ! Car que sont les heures supplémentaires si ce n’est du travail fait qui évite à un employeur d’embaucher donc a produire ou laisser se développer le chômage. Il y a en France aujourd’hui plus de 5 millions de personnes sans emploi, pas deux ! Il y a aujourd’hui en France une société plus duale que jamais, partagée entre ce qui peuvent revendiquer légitimement du pouvoir d’achat, pendant que d’autres se taisent en cherchant désespérément un autre pouvoir, celui de vivre ! Et cela pendant qu’au dessus de la « chaîne alimentaire sociale » une minorité s’apitoie sur le triste sort de ses cations et de ses placements ! Quelques très riches, pleurent sur leur verre à moitié vide, pendant que le nombre de ceux qui ont un verre vide raugmente…. Quant à ceux qui n’ont pas de verre du tout !

Bloc, le 9 octobre 2008