Fraternité

Fraternité ?

[fʀatεʀnite] nom commun  - féminin; pluriel fraternités
1.     Lien de solidarité et de proximité qui lie les êtres humains qui reconnaissent appartenir à une même entité

Voilà donc le mot d’ordre de Ségolène Royal dans la période. Beau mot, certes, mais dont, à l’évidence elle devrait faire partager le sens à quelques uns de ses amis du PS. Fraternité donc, et pourquoi pas, mais alors surtout ne pas oublier ce qui va avec faute de quoi cette chère Ségolène s’apparenterait tout au plus à une cheftaine de boy-scouts ou pire encore à une mystique tendance sectaire ; c’est donc avec liberté et égalité que la fraternité a du sens, et même prend tout son sens. Ségolène s’est donc « tapée la vedette » samedi dernier dans un Zénith de Paris plein. Son changement de look d’évidence très travaillé a fait dire à ceux qui la considérait comme une « bouge un peu coincée » qu’elle est à l’air aujourd’hui d’une « baba-cool allumée », ce qui prouve bien que ceux qui ne l’aimait pas avant, ne l’aime toujours pas aujourd’hui. En attendant, et plutôt que de s’attacher au style, regardons plutôt le fond ; et là, force est de constater qu’il n’y a pas grand chose de neuf sous le soleil de notre Poitou-Charentaise de future ex-présidente ! Certes l’ordre social est toujours là, certes, une certaine « éthique » dans le discours reste encore bien présente, certes, une certaine volonté de ne pas pratiquer la langue de « Bruni » aussi appelé « langue de bois » dénote encore… mais pour le reste !!! Alors que le système financier mondial est en train de s’effondrer, au moment où il est urgent de proposer une dynamique alternative, alors que la réalité au quotidien est en train de démontrer, par l’absurde, tout ce que nous sommes nombreux à affirmer depuis longtemps déjà…. une bonne partie de la gauche semble prise de paralysie, d’attentisme, voire de peur ! Le système d’une mondialisation folle vole en éclat… alors chanter a fraternité c’est sympa mais très, très, très insuffisant ! Le réformisme de certain doit enfin se teinter de « transformation de société » faute de quoi la crise majeure d’un système fondé sur la finance toute puissante pourrait déboucher sur d’autres absurdités ! Sans que l’histoire ne soit qu’un éternel recommencement, il convient de ne pas oublier que le national-socialisme allemand et Hitler sont nés sous les décombres de la crise économique des années 20 ! Alors la fraternité, gardons là pour un petit poil plus tard !

Bloc, le 2 octobre 2008