Gestion

Gestion

  [ʒεstj] nom commun  - féminin; pluriel gestions
1.     [Administration] organisation et contrôle administratifs (d'une entreprise privée ou publique)

De tout temps, les tenants des politiques économiques libérales expliquent à qui veut l’entendre, qu’au-delà des idéologies, ils prônent avant tout le concept de saine gestion. Ainsi expliquent-ils qu’une entreprise, dès lors qu’elle ne remplit pas les critères de rentabilité se doit, soit s’adapter, soit mourir. Ils ont toujours considéré que l’afflux de fonds publics dans les entreprises privées était une hérésie, et qu’il convenait de laisser les entrepreneurs, dont c’est le métier, gérer les entreprises, laissant l’état à ses fonctions régaliennes. Mr Bruni, peu ou prou est sur ces bases, son premier ministre y est encore plus et que dire de Mme Lagarde qui ne peut penser sans son crédo libéral. Le chantre et en quelque sorte l’inspirateur de cette politique étant l’inénarrable Edouard Balladur dont chacun se souvient des excellents résultats qu’il obtint en tant que ministre de l’économie et de premier ministre ! Ce qui commencerait à devenir amusant si, par ailleurs, cela n’avait pas les conséquences dramatiques que l’on constate, ce sont les résultats de ces politiques. Aux USA avec la nationalisation des prêts hypothécaires, on voit comment on fait jouer à l’état le rôle de dernier rempart avant catastrophe, sollicitant l’impôt pour réparer les aberrations libérales. En France, après avoir confié le sort de la SNCF à tout ce que le libéralisme compte de « bons apôtres », après nombre de plans de restructurations qui n’ont eu d’autres effets que de diminuer les frais de fonctionnement via la masse salariale, on commence à se rendre compte des dégâts causées par ces politiques à courtes vues, la démultiplication des incidents techniques qui met en courroux le ministre Bussereau n’est ni plus ni moins que la conséquence logique de qu’il a lui même contribué à mettre en place ! Et oui, des agents d’entretien c’est utile pour entretenir le réseau, même si cela a un coût ! Alors ils peuvent faire les audits qu’ils veulent, la seule chose logique à faire est simplement de donner les moyens aux entreprises de travailler surtout lorsque celle-ci sont dans le domaine public, comme l’école, la poste,  la SNCF… Et il ne suffira pas dans 3 ans 7 mois et 20 jours de changer Bruni pour aller mieux, il faut commencer avant faute de quoi, c’est nos enfants qui payeront le prix de nos conneries.

Bloc, le 16 septembre 2008