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Chroniques quotidiennes
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10 juillet 2008

Progrès

Progrès

  [pʀɔgʀε] nom commun  - masculin; pluriel progrès
1.     Changement graduel qui constitue une évolution bénéfique
     • faire des progrès

Tu parles d’un progrès ! Voilà que les députés dans leur infinie sagesse, surtout ceux de la majorité présidentielle (qu’on appelle à la, veille des vacances les Brunis) ont voté ce qui à n’en pas douter marquera un progrès sans précédent dans l’histoire sociale de la France, une nouvelle législation sur la durée du travail. Il s’agit en quelque sorte d’une véritable première puisque de mémoire d’historien social que je ne suis pas plus qu’un autre, c’est la première fois qu’une loi dans ce domaine va à l’encontre de ce qui s’est fait depuis des décennies, pour ne pas dire depuis plus d’un siècle ! Les députés ont allongé la durée du travail ! A titre d’exemple, le forfait des cadres (qui était déjà en soi une belle c…….) est porté de 218 jours à 235 jours ! Alors évidemment comme d’habitude on viendra expliquer qu’il ne s’agit que d’un forfait et que d’une limite maximale qui par ailleurs ne concerne que les cadres prétendument autonomes, et que de toute façon, il s’agit avant tout de travailler plus pour gagner plus ! Mais qu’on ne s’y trompe pas, il s’agit d’abord et avant tout d’une nouvelle norme qui servira dorénavant à tous les employeurs d’étalon pour embaucher de nouveaux salariés. De la même façon que pour tous les salariés, la norme de 35 heures a été supprimée au profit d’une autre, la norme européenne du travail qui fixe à 48 heures le seuil maximum à ne pas dépasser pour un travail hebdomadaire ! Ce qui est présenté aujourd’hui comme une liberté supplémentaire est en fait bel et bien l’introduction dans le code du travail (ou ce qu’il en reste) de nouvelles normes dont l’objet est de faire de la France l’égal de l’Angleterre ou des USA, où les pauvretés et la misère n’ont jamais été aussi accentuées qu’aujourd’hui et où surtout lorsqu’un petit nombre vit dans une très grande opulence, un grand nombre ne connaît que la précarité ! Que chacun donc mesure bien que ce qui est en train de se passer (et pas que sur le temps de travail) est un recul sans précédent !

Bloc, le 10 juillet 2008

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