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Chroniques quotidiennes
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1 juillet 2008

Méprise

Méprise

[mepʀiz] nom commun  - féminin; pluriel méprises
erreur de la personne qui prend quelqu'un ou quelque chose pour un autre ou pour ce qu'il n'est pas
     • commettre une impardonnable méprise

Il ne faut pas s’y tromper. Lorsque l’on entend comme c’est le cas dans la période, parler de grève des routiers, il faut savoir de quoi l’on parle. S’agit-il d’un mouvement des salariés des entreprises de transports qui agissent pour de meilleures conditions de travail, notamment un cadrage du temps de leur temps de travail (puisqu’il semble que lorsqu’on parle de 35 heures à un routier, c’est plus évocateur d’une durée biquotidienne que d’autre chose), ou encore d’une grève pour gagner plus ? Ou alors s’agit-il d’un mouvement des organisations d’employeurs (FNTR pour les grosses entreprises et UNOSTRA pour les plus petites) contre l’augmentation des prix du gasoil ? Vous l’aurez compris, estimables lecteurs, il s’agit bien évidemment de ce dernier cas. Dès lors il n’est pas question de grève, mais de mouvements d’action, mouvements pour lesquels les patrons des entreprises en colère envoient leurs chauffeurs manifester sur les routes. Certes il est du droit le plus strict des patrons routiers de manifester leur mécontentement et même en bloquant les routes, mais une fois encore, sachons de quoi l’on parle, et surtout de qui l’on parle. Les mêmes « grévistes » qui vont en toute hypothèse obtenir ce qu’ils demandent, en l’occurrence un baisse des prix à la pompe pour les professionnels, ouvrent en l’occurrence la route à d’autres, les taxis, les ambulanciers, les pompes funèbres… bref toutes les entreprises qui roulent ! Il faut au demeurant noter la relative bienveillance avec laquelle sont considérés ces braves routiers populaires et truculents à souhaits, braillards juste ce qu’il faut et au final, tellement utile à la société ! Au pays des bisounours, le chauffeur de poids lourd est gentil. Dommage que dans la vraie vie, lorsque les salariés des mêmes routiers utilisent les mêmes méthodes pour faire entendre  leurs problèmes et leurs revendications, ils soient assimilés à des semeurs de désordres et que l’on n’hésite guère de temps avant de donner la charge de CRS contre eux !

Bloc, le 2 juillet 2008

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