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16 avril 2008

Transalpin

Transalpin

[tʀzalp] adjectif ; féminin singulier transalpine; masculin pluriel transalpins; féminin pluriel transalpines
1.     [Géographie] qui traverse les Alpes
     • un tunnel transalpin

Et voilà, ils ont aussi leur Sarkozy….presqu’en pire ! Berlusconi remporte les élections législatives italiennes et va disposer d’une majorité confortable pour mettre en place une politique ultralibérale. Sa coalition est composée de tout ce que la droite et l’extrême-droite italienne compte de plus réactionnaire. Ainsi l’un de ses alliés les plus lourd, la ligue du Nord va peser lourd dans la balance elle qui est anti-européenne, nationaliste, et déterminée à faire régner de l’autre côté des Alpes un climat malsain pour les étrangers (au rang desquels il convient de compter ceux des italiens qui sont pauvres et qui vivent plutôt dans le sud de la botte). L’Italie se caractérise aujourd’hui comme hier par une coupure franche entre le nord industriel et riche et le sud plus agricole et pauvre. Les niveaux de chômage dans les régions du sud sont extrêmement élevés et sont directement proportionnels au niveau des salaires pratiqués dans les mêmes régions, c'est-à-dire parmi les plus bas d’Europe. Le travail au noir qui est un « sport national » en Italien concoure directement à l’émergence d’une économie parallèle qui non quantifiable n’en représente pas moins un véritable cancer pour une économie nationale sans arrêt au bord de la rupture. La large élection de Berlusconi qui est à la fois la résultante d’une crise sociale et économique lourde et récurrente, et d’une gauche éclatée et en mal de leader et surtout de programme clair, va à n’en pas douter, accentuer encore les écarts et la rupture au sien d’une société italienne bien malade. Mais, comme en France, l’attirance vers ce qui brille et les promesses démesurées d’un homme auxquels il convient de rajouter une adversité bien pâle ont suffit pour conduire les italiens dans une impasse qui ressemble sous bien des aspects à la nôtre. Au moment où de ce côté des Alpes, il ne nous reste plus que 4 ans et 19 jours à regretter un choix plus que discutable même si majoritaire ; souhaitons la bienvenue à nos amis italiens qui eux en sont encore à 4 ans et 363 jours !

Bloc, le 17 avril 2008

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