Absurde

Absurde

[apsyʀd] adjectif  ; même forme au masculin et au féminin, pluriel absurdes
1.     Qui ne va pas dans le sens de la raison
     • des propos absurdes

Pendant que se pavane tout ce que l’intelligencia libérale compte d’éminents membres autour de la question des retraites. Quand du ministre des affaires sociales Xavier Bertrand en passant par la présidente du Medef Laurence Parisot, sans oublier évidemment ni François Fillon, ni Mr Bruni pas plus que les grands économistes libéraux de Jacques Marseille à Elie Cohen ; quand donc tout ce qui est très intelligent (vous comprendrez que la liste n’est pas forcément infinie) et très compétent (vous admettrez que la liste est forcément réduite)… disserte sur les retraites et sur son financement, tout ce que la France compte de forces laborieuses et souvent trop silencieuses, attend en serrant tout ce qui peut l’être, de savoir à quelle nouvelle réforme nous allons être assaisonnés. Une chose apparaît certaine, nous allons devoir travailler plus longtemps pour pouvoir bénéficier d’une retraite pleine et entière. On nous parle dans un premier temps d’un passage à 41 années de cotisations. Pour mémoire, nous ne travaillions que 37 années et demi il y a encore quelques années pour le même objectif. Donc en route vers les 41 années avant probablement dans quelques nouvelles années déboucher sur 42 ans qui est l’objectif affiché du MEDEF, dont chacun sait qu’il ne gouverne certes pas mais…. Et puis comme un bonheur n’arrive jamais seul, Mme Parisot du MEDEF propose que l’âge de départ à la retraite soit repoussé de 60 à 61 ans ! Riche idée surtout lorsque l’on sait que 70% des gens qui actuellement arrivent à la liquidation de leur retraite (donc à 60 ans) ne sont plus en activité professionnelle puisque soit chômeurs soit préretraité. Le MEDEF argumente sa proposition en donnant en exemple les autres grands pays européens. Mais en poursuivant le même parallèle on s’aperçoit que dans lesdits pays européens au moment de l’âge de la retraite, plus de 50% des personnes concernés sont encore en activité. Et puis, quitte à suivre l’exemple des autres, Mme Parisot serait-elle d’accord pour pratiquer les mêmes politiques salariales que dans ces pays ? Si Mme Parisot vit au beau pays des « bisounours », grand bien lui fasse, mais plutôt que de tomber dans ses absurdes propositions, qu’elle tente donc d’abord de remettre, par exemple dans le circuit des financement sociaux, la caisse noire de son organisation l’UIMM, celle qui lave plus blanc que les autres !

Bloc, le 15 avril 2008