Honte

Honte

['t] nom commun  - féminin; pluriel hontes
1.     Sentiment de gêne ou de confusion provoqué par une crainte réelle ou imaginaire de perte d'honneur

Avec le Printemps la honte est de retour ! Depuis quelques jours les expulsions ont repris ! Un peu d’ailleurs comme un symbole, le climat s’est mis au diapason de cette honte et plutôt que de concrétiser la saison de la renaissance et de la douceur il a commencé par quelques primas dignes des hivers les plus rudes. Honte donc, de voir reprendre ces mises à la rue de familles entières au seul motif que leurs revenus ne leur permettent plus de payer leurs loyers. Alors d’aucun expliquent qu’avant d’être expulser il faut ne pas avoir honoré de loyers durant des mois et des mois ! Au-delà du fait que cela n’est pas vrai, qu’est-ce qui pourrait justifier qu’on mette une famille à la rue ? Même si un loyer ne peut être payé pendant un temps, quel est ce droit qui autorise à la destruction d’une famille ou d’une personne ! Le droit à la propriété » disent certains ! Et bien moi, je crois que le droit à la propriété, que je ne remets nullement en cause, ne saurait être supérieur au droit à la dignité et à la vie sous un toit ! Les expulsions sont pour la plupart d’entre elles le fruit de détresses sociales lourdes que la Société a laissé se développer de façon inique et folle ! Alors même que de plus en plus nombreuses les familles dites « modestes » ne peuvent plus subvenir aux besoins élémentaires même en travaillant, qui aujourd’hui peu affirmer qu’avec deux SMIC (environ 1700 euros par mois) on peut faire vivre normalement une famille de 4 personnes ? Pendant que la société générale (par exemple) affiche encore 700 millions de bénéfices après la perte de 5 milliards d’euros due à « l’affaire » Kerviel, des dizaines de milliers de familles coulent progressivement parce que la vie est trop chère, parce que les salaires sont trop bas, parce qu’un certain libéralisme est en train d’américaniser la misère ! Les expulsions, Martin Hirsch, plutôt que de tenter des expériences au sein de l’équipe de Mr Bruni, devrait se souvenir ce qu’il en disait il y a peu encore ! Les expulsions printanières sont de retour…. dormons en paix braves gens !

Bloc, le 27 mars 2008