Modem

Modem

[mɔdεm] nom acronyme  - masculin; pluriel modems
[informatique] appareil permettant l'échange d'informations entre ordinateurs via les lignes téléphoniques
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Non décidemment, le Modem n’est bien que cette petite boîte qui sert à relier un PC à internet. Ce n’est pas et ne sera probablement jamais un parti politique qui compte et comptera dans la paysage politique. Bien sûr, Bayrou a un discours bien séduisant avec son « ni droite, ni gauche, bien au contraire ». Certes, on comprend qu’il peu séduire en balayant d’un revers de main les grands appareils avec leurs combines et leurs magouilles. Mais sur le fond, il ne sort jamais de cette ambiguïté qui le conduit inexorablement soit à ne pas exister, soit à faire gagner la droite. On ne peut pas de façon récurrente renvoyer dos à dos droite et gauche pour la raison toute simple qu’en dehors il n’y a rien. Et, même si je sais que parmi les lecteurs de ces chroniques il est des amateurs de l’équilibrisme Bayrouiste, il leur suffira de vérifier que PARTOUT dans les grands pays démocratiques, il existe une véritable bipolarisation entre droite et gauche et qu’il appartient aux électeurs de faire un choix entre le camp du libéralisme et celui de la social-démocratie. Si Bayrou était un peu plus clair, il aurait depuis longtemps rejoint les DSK et consort au sein de cette famille, mais il ne l’a pas fait ! Quand au mythe du centre, il est tout juste bon à faire prendre aux électeurs leurs vessies pour des lanternes, mais comme le disait Pierre Dac, ils vont finir par se brûler. Le Modem n’est donc, à mon sens, qu’une invention de l’esprit qui a la saveur du changement mais qui ne produit rien. En revanche il a le mérite de mettre en évidence les carences d’une gauche qui n’assumant pas qu’elle est de gauche finit par en oublier jusqu’à l’essentiel et surtout en voulant être « trop propre sur elle » néglige à la fois son côté subversif et son approche de transformation sociale en cherchant, elle aussi à devenir un miroir aux alouettes, et à force de mettre trop d’eau dans son vin…

Bloc, le 13 mars 2008