Clair-obscur

Clair-obscur

[klεʀɔpskyʀ] nom commun  - masculin; (clairs-obscurs)
1.     [Arts: en peinture, en dessin et en gravure] effet artistique de nuances ou de contrastes obtenu en opposant ombres et lumières

Très en vogue au 16^ème et 17^ème siècle, notamment dans la peinture de la renaissance, le clair-obscur retrouve ses lettres de noblesse, mais loin de la peinture, dans les cénacles douillets d’une politique française qui, plus que jamais est en perte de repère et bien plus grave d’idéologie. Car enfin, au-delà des frasques politico-sentimentales de Mr Bruni (le mari de la grande star italienne), le parti socialiste entre les airs de madone de Ségolène, les soubresauts de Hollande, la prudente distance pris par DSK, l’absence assourdissante  du parti communiste, le « tollé » permanent de ce qui reste des Verts, la calcification du FN (puisse-t-elle durer !), et la toute nouvelle aura du béarnais et néanmoins « centristo-conservateur à tendance socialo-libérale » qu’est Bayrou… le moins que l’on puisse dire est qu’un certain clair-obscur a envahi la toile de fond de la politique française. En clair, la confusion a pris le pas sur la plus élémentaire logique, le parler faux a pris le pas sur l’idéologie, le populisme l’emporte sur l’intérêt général, les démagogues de tous poils ont pris le pouvoir, donnant aux média, et aux financiers tous les pouvoirs. On est loin de ce qui pourtant fait que la politique, la vraie, celle qui s’occupe de la « vie de la Cité » le plus passionnant des projets. Contrairement à ce qui a fait la grandeur des clair-obscur du Titien ou autre grand maître, celui de Mr Bruni et consort est fade… vivement que nous rallumions la lumière !

Bloc, le 18 février 2008