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Chroniques quotidiennes
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5 octobre 2007

Petits délits entre amis

La chronique est facile…

Facile cette chronique ! Facile de tirer sur l’ambulance ! Cela dit facile, certes, mais quand même. Quand l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) après enquête approfondie déclare que tout l’état major d’EADS s’est fait une « méga plus value boursière » en vendant massivement une bonne partie des actions en bourse qu’ils possédaient ou en négociant au plus haut les innombrables stocks options qu’ils détenaient au titre de salariés, toutes ces transactions intervenant quelques jours avant l’annonce des grosses difficultés industrielles chez Airbus et notamment le retard important qu’allait connaître le A380, quand donc l’AMF démontre qu’il y a eu délit d’initié et que plusieurs dizaines de hauts dirigeants du groupe parfaitement au fait de la situation d’Airbus ont choisi de taire les difficultés jusqu’à leur annonce officielles, profitant du laps de temps pour engranger individuellement plusieurs dizaines de millions d’Euros, quand la liste des bénéficiaires de ce nouvel « Euro millions » est composé du PDG d’EADS du numéro 2 allemand du groupe, mais aussi d’Arnaud Lagardère ami de Sarkozy et de tous les dirigeants de la holding, quand, cerise sur le gâteau, l’AMF démontre que le l’Etat français propriétaire d’EADS à hauteur de 15%, était, par l’intermédiaire du ministre de l’Economie (à l’époque des faits Thierry Breton qui venait de prendre la place d’un certain N.Sarkozy), bref quand l’AMF démontre qu’au vu et au su de tout ce petit monde, on a caché les problèmes d’Airbus, on a laissé les amis se remplir les poches, puis on les a laissé préparer méthodiquement un plan de restructuration qui, notamment chez les sous-traitants, a suscité des centaines de licenciements, et qu’enfin, on a certes remercié Noël Forgeard PDG, mais en accompagnant son départ de ce qu’on appelle désormais un golden parachute… alors oui on peut dire que cette chronique tire sur l’ambulance et qu’elle fait dans le « facile » et le politiquement correct… mais on peut également se dire que les pires salauds ne dorment pas tous en prison, loin s’en faut, et que la morale et l’économie sont bien inconciliables et aussi  que lorsque l’exemple vient d’en haut c’est le mauvais… Bref, la chronique est facile, mais l’art est difficile !

… mais l’art est difficile !

Bloc, le 5 octobre 2007

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