L'espoir fait vivre

L’espoir…

Il va y avoir besoin de plus qu’une simple remise en cause ! Il va falloir faire plus qu’aérer en ouvrant les fenêtres, il va falloir aller au-delà de la simple revue d’effectif ! Le PS n’est même plus en crise, il a simplement du mal à être ! Du mal à être un parti de gauche, du mal à être une alternative crédible, du mal à penser qu’il n’est pas seul à gauche et qu’il va bien falloir travailler à l’union ne serait-ce que pour pouvoir rêver gagner ! L’heure n’est plus de savoir si la motion A est plus forte ou plus belle que la motion B, elle-même tellement plus moderne que la C’ qui vient de s’allier à la D- ; l’heure n’est plus non plus aux pitreries éléphantesques de quelques grand leader (dans sa circonscription), en mal d’en découdre avec l’éléphant d’à côté. Il n’est plus non plus question de savoir si le premier secrétaire devrait partir, rester, attendre, divorcer, se pacser…, de même qu’il n’est plus temps de faire référence à Mitterrand, ce que font en permanence ceux qui n’ont rien d’autre à proposer que de regarder dans le rétroviseur ! Le temps est venu au PS de faire la révolution, mais une vraie révolution, celle qui consiste à tourner sur soi même pour prendre une direction opposée à celle que l’on avait jusqu’à présent ! En gros, le moment est venu de ne plus tergiverser entre gauche de la réforme, gauche du changement, entre économie de marché et économie encadrée. Le moment est venu de construire à gauche une grande alliance, qui, susceptible d’aller de l’extrême gauche aux socio-démocrates, serait capable de se mettre d’accord sur un projet où prônerait des valeurs communes essentielles notamment autour du partage des richesses de l’égalité, un projet qui fonderait ses racines dans une République laïque et fraternelle ; Bref, il est temps que le PS fasse à nouveau son boulot, ce qu’il ne fait plus depuis des lustres ! Pour y parvenir, il lui faudra plus que sûrement changer, certes de têtes, mais surtout et avant tout d’état d’esprit… et là le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas de temps à perdre s’il veut redevenir une alternative crédible et un pôle de rassemblement pour les prochaines échéances ! Mais bon quoi, l’espoir fait vivre !

… fait vivre !

Bloc, le 23 août 2007