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Chroniques quotidiennes
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7 juin 2007

Conception du pouvoir

Le pouvoir…

C’est un tsunami bleu qui va s’abattre sur la France dimanche prochain ! Une déferlante UMP qui submergera les frêles esquifs de tous les autres partis ! Une vague de fond sarkozienne qui ne laissera que des miettes à tous les autres réunis ! Un raz de marée néoconservateur qui va renvoyer à leurs chères études bien des candidats à la députation ! Bref, qu’on se le dise, les législatives ne seront que la répétition amplifiée des récentes présidentielles ! Les instituts de sondages n’ont plus de mots pour décrire le délirant succès des amis de Sarkozy, au point même que l’on se demande si voter aura quelque intérêt ! Peut-être même qu’au palais Bourbon, on prépare déjà le kit des futurs députés presque tous Sarko-compatibles, kit dans lequel outre le plan de l’hémicycle, le macaron de député, la clé de leur bureau, on ajouter cette année une paire de chaussures de jogging instrument essentiel de la panoplie du parfait suppôt de Sarkozy ! Si, de toute évidence, la future majorité est déjà connue, c’est une bien curieuse conception de la démocratie que celle qui consiste à donner le résultat d’une élection avant que celle-ci ne se  soit déroulée, mais il est vrai que l’on en a l’habitude ! De même c’est une bien curieuse conception des actuelles institutions que de faire de l’élection législative le pendant de la présidentielle, un peu comme si la victoire aux législatives s’imposaient pour que le président préside ! Si au demeurant tel était le cas, l’élection présidentielle donnerait, en même temps, la majorité au parlement, réunissant dans un même mouvement électoral pouvoir exécutif et pouvoir législatif ! Pourtant, les gaullistes que se revendiquent les candidats UMP, devraient bien savoir que l’essence même de la 5ème République repose sur un contrôle démocratique du pouvoir exécutif par le législatif ! La 5ème République est certes usée, j’en suis le premier convaincu, mais elle n’est pas censée reposée, n’en déplaise au Roi Nicolas 1er et à ses disciples, sur la marginalisation et la mise en coupe réglée de l’Etat ! Alors, même sous Sarkozy en 2007, on a le droit de voter pour des gens qui contrebalanceront la main mise d’un parti, voire même d’un clan !

…est-il fait pour se partager ?

Bloc, le 7 juin 2007

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