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Chroniques quotidiennes
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28 mai 2007

La maladie du PC

Un seul être vous manque…

Il y a ceux, tellement nombreux, qui sont satisfaits que le parti communiste soit enfin tombé là où il aurait toujours du être, c'est-à-dire à moins de 2% d’une élection nationale. Il y a ceux qui pensaient, un peu à l’instar du postulat de François Mitterrand qu’il valait mieux avoir le PCF avec soi pour contribuer à son affaiblissement mais au profit d’une gauche plus moderne. Il y a ceux, qui d’un autre côté, pensent que le PCF a perdu son âme en s’alliant à la social-démocratie et en reniant ce centralisme démocratique qui avait porté si haut les couleurs du parti. Il y a ceux qui pensent que le PCF devrait pouvoir être soluble dans un cocktail entre altermondialisme et trotskisme. Il y a ceux qui n’hésitent pas à s’approprier ici un thème, là une référence, voire même Jaurès ou Guy Mocquet pour mieux vendre un libéralisme qui ne dit pas son nom. Il y a ceux, aussi qui s’en fiche purement et simplement ; après tout le PCF n’est-il pas mort en même temps que s’effondrait le mur de Berlin ? Pourtant, même si je n’ai jamais été un « fan » du PC, même si j’ai combattu les thèses qu’ils ont contribué à développer, notamment autour de la toute puissance d’un socialiste perverti et destructeur de démocratie, jamais je ne pourrais me contenter d’omettre tout ce que ce parti a construit en terme de politique culturelle dans les nombreuses villes qu’il a géré et que même, moins nombreuses, il gère encore. Jamais je n’oublierais ces militants du PC qui par leur présence voire même omniprésence sur le terrain apportent certes la bonne parole de « l’Huma-dimanche », mais aussi tout ce lien social dans des endroits oublié du reste de la société. Jamais je n’oublierais les combats menés de fronts avec le PCF ici pour sauver une entreprise, là contre une expulsion ! Je ne peux pas non plus oublier les engueulades sévères avec quelques militants « orthodoxes » qui pouvaient expliquer en boucle, en quoi la dictature du prolétariat était salutaire pour tous les camarades et pour le peuple au sens large. Mais jamais non plus je n’oublierais que lorsque le PCF obtenait 10 à 15% des voix à une présidentielle, la gauche l’emportait ! Le parti communiste est en crise lourde et profonde, c’est une évidence, et bien, je fais partie des gens qui espèrent sincèrement et véritablement qu’il trouvera la force de se renouveler et d’opérer une mue aussi indispensable pour lui que pour toute la gauche, et s’il faut l’y aider, pourquoi pas !

… et tout est dépeuplé

Bloc, le 29 mai 2007

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