Cher PS

Cher PS,

Plus le temps passe et plus nous sommes en droit de penser que ce qui compte avant tout pour tes dirigeants, c’est d’avoir le « leadership » à l’intérieur du « parti » et, semble t-il beaucoup moins de gagner la présidentielle l’an prochain ! L’énergie que tu es capable de dépenser pour des luttes intestines est sans limite, au point que l’on peut se demander si après avoir remporté l’investiture pour te représenter à la candidature élyséenne, il restera assez de tonus à ton candidat ou à ta candidate pour affronter Sarko ? On peut même se poser la question de savoir si Ségolène Royal, notamment, n’a pas ses pires adversaires en ton sein même, cher PS, plutôt qu’à droite ? Au-delà, on est même en droit de s’interroger sur l’engagement, derrière elle, dans l’hypothèse où elle serait ta candidate, de tes troupes qui, aujourd’hui, la conspue ! Bref, cher PS, n’es tu pas en train de mettre en péril une victoire qui pourtant devrait te tendre les bras ? Certes, il reste du temps, mais enfin, prend garde à ne pas renouveler le spectacle que tu nous a déjà joué en 2002, certes, dans un conteste différent ! Sache enfin cher PS, que tes luttes internes et les débats de « tapés » auxquels vous vous livrez régulièrement sont peut-être une coutume interne, mais si cette coutume doit nous coûter 5 ans de Sarkozy, il serait de bon ton qu’elle cesse, et rapidement ! Si tu pouvais, cher PS expliquer à tes responsables que ce qui se joue chez toi n’est pas qu’interne, et si ceux-ci avaient pour une fois l’intelligence de le comprendre, nous progresserions tous ! Et qui sait si cela ne serait pas de nature à rendre plus nombreux la cohorte de tes affiliés !

Ton dévoué

Bloc, le 4 septembre 2006