12 juillet 2006

Cher 13 juillet,

Il y a des jours qui n’ont pas de chance ! Le moins que l’on puisse dire est que tu en fais partie ! Il s’en est fallu de bien peu que tu deviennes notre fête nationale ! Il aurait suffit que le peuple en colère le soit un poil de plus et qu’il décide de prendre la bastille quelques heures plus tôt ! Mais avec des si, on pourrait faire tant de choses ! Quoiqu’il en soit, c’est bien le 14 juillet qui est rentré dans l’histoire et pas toi ! Cela dit, cher 13 juillet lorsque l’on voit ce que va être le 14 juillet qui arrive, tu peux cette année te réjouir de n’être pas notre fête nationale ! Quand on pense qu’un président sur le retour avec un premier ministre usé jusqu’à la corde, une ministre des armées un tantinet « has been », un ministre de l’intérieur de plus en plus largué, bref quand on pense que tout ce fier aréopage de notre Etat va fêter notre belle République expliquant à l’envie que l’idéal républicain est toujours vivant, même s’il se concrétise aujourd’hui par l’expulsion de sans papier et par des files ininterrompues d’étrangers qui cherche la régularisation ! Combien de futurs Zinedine Zidane dans ces files ? Mais force doit rester à la loi et le triptyque Liberté Egalité Fraternité, c’est bien mais, à condition de ne pas en abuser ! Cher 13 juillet, finalement tu n’en tires pas si mal que cela !

Ton dévoué

Bloc, le 12 juillet 2006