7 juillet 2006

Cher ballon rond,

Ta capacité à transcender les peuples a de quoi rendre perplexe ! Il suffit de quelques victoires de notre équipe nationale pour que des centaines de milliers de personnes fassent la fête sur les Champs Elysées, oubliant d’un seul coup chômage et impôts, Sarkozy et Ségolène ! Mais que ferions-nous sans toi ? Même Chirac et Villepin se mettent à rêver de voir leurs côtes de popularité remonter en même temps que les exploits de bleus progressent ! Jusqu’à Jospin qui rappelle à qui veut l’entendre que c’était lui le Premier ministre quand la France à gagné en 1998 ! 22 millions et demi de personne devant la télévision, quelques gueules de bois le lendemain matin de la demi-finale victorieuse, une fierté nationale restaurée, une bonne humeur générale là où quelques semaines auparavant la plus grande morosité était de mise ! Cher ballon rond, comme l’avaient au demeurant pensé les grecs antiques en inventant les jeux olympiques, tu tires vers toi durant un mois de mondial, chaque 4 an, l’attention et l’attirance du plus grand nombre, les romains un peu plus tard, en donnant à la plèbe des jeux et du sang, comprirent l’intérêt de la démarche, et te voilà aujourd’hui distillant match après match, cette nouvelle drogue dont tant (dont moi), sont dépendant. On en oublierait presque tous nos emmerdements !

Ton dévoué Bloc

Le 7 juillet 2006