4 juillet 2006

Cher Arcelor,

Voilà qu’après que la France entière se soit émue de ton éventuel rachat par le « pire des pires », par celui que Sarko en personne considérait comme un diable venu sonner le glas de notre belle Economie, voilà donc, après que notre bon Villepin ait fait retentir l’air du « patriotisme national », et que cet excellent Chirac y soit allé aussi de son crédo sur la « volonté affairiste » de quelques magnats, au demeurant magnats même pas européen, voilà donc cher Arcelor que devant nos yeux ébahis Dieu a fait un miracle ! Pourtant, pour l’incrédule que je suis, les miracles étaient jusqu’à présent plus du ressort de la symbolique et de la métaphore que de celui de la réalité concrète ! Et bien je devais être dans l’erreur et dans la confusion ! En effet depuis peu, comme l’eau devint le vin, comme les pains qui se multiplient, comme l’aveugle qui se met à voir, comme le mort qui ressuscite, tu es devenu, cher Arcelor ce miracle des temps modernes ! Tu as fait de ce diable de Mital, aux mains d’indiens à capitaux bataves, de Mital cet infréquentable, ce diable, ce presque escroc….  , tu en as fait une entreprise des plus fréquentables, de l’incompatibilité industrielle tu as fait une magnifique complémentarité, d’une erreur de casting tu as fait un premier rôle, du diable tu as fait le bon Dieu ! Bref de l’inacceptable tu as fait non seulement de l’honorable, mais presque tu souhaitable ! En deux mots tu as fait un miracle ! Plus prosaïquement, cher Arcelor, su tu as pu, vis-à-vis de tes actionnaires qui ont finalement cédé leurs actions à 40 euros (contre 23 initialement), faire passer la pilule, (une bonne vieille plus value et tout va bien), tu laisses les « gogos » qui croient encore à cet idéal national ou européen, comme les derniers des idiots, en balayant les quelques espoirs qui leur restaient ! Heureusement, les bleus ont battu le Brésil !

Ton dévoué bloc,

Le 4 juillet 2006