22 mai 2006

Chère marine française,

Tu aimes tes navires au point que tu as un mal fou à t’en séparer ! J’imagine la joie qui a dû être la tienne lorsque mercredi dernier, tu as vu revenir au bercail l’un de tes fleurons, le Clémenceau (le « Clem » pour les intimes), qui après avoir failli disparaître corps et âme, très loin der son port d’attache, est revenu dans nos eaux ! Chère marine française, on peut dire que tu ne laisse jamais tomber tes vieux soldats ! Reste maintenant à savoir ce que l’on va bien pouvoir faire du Clem ainsi revenu, car que tu le veuille ou non, ce brave porte-avion, n’est plus vraiment en capacité de te servir à grand-chose. On ne peut même pas en faire un musée tant il est en piteux état et plein d’amiante. Alors, on pourrait toujours le laisser rouiller dans un coin de la rade de Brest, mais franchement, chère marine française, tu te serais donné beaucoup de mal pour rien ! Aussi comme je ne veux pas te laisser dans l’embarras, et que par ailleurs je comprends ton souci affectif envers ce vieux compagnon, je te suggère de le laisser dériver jusqu’à l’embouchure de la Seine, de là, fais lui remonter le Fleuve jusqu’à Paris, et arrime le vers le pont de la Concorde, en face l’Assemblée Nationale, je suis sûr qu’il ferait un bel abri pour tous les députés UMP qui ne manqueront pas de se faire débarquer lors des prochaines élections législatives ! Dans ce cadre, je te suggère également de changer le nom du bateau et te propose de l’appeler « le Chirac », du nom du liquidateur de la 5^ème République !

Ton dévoué

Bloc, le 22 mai 2006