2 février 2006

Cher sommet de Davos,

Une fois encore tu réunis tout ce que le monde compte de libéraux de tous poils ! Durant ces quelques jours on va, chez toi, parler beaucoup d’argent, de placements, de liberté des marchés, on va à l’évidence s’inquiéter de l’émergence en Amérique du Sud d’un courant progressiste qui tend à s’inspirer de modèles bien différents des vertueux CAC 40 et autre indice Nikkei ! Tu as, comme il se doit des invités particulièrement marquant comme Mme Merkel ou encore le très libéral Barozzo de la commission européenne. Cher sommet, tu devrais néanmoins te soucier un peu de ton avenir, car si tu as présenté, fort longtemps, des modèles économiques et sociétaux plein de promesses, il faut bien constater qu’à l’épreuve des faits, ces mêmes modèles ont connu quelques véritables discrédits ! Et ce n’est pas, comme tu l’as fait cette année en bannissant les cravates de tes participants mâles, que tu regagneras des  points de crédits ! Vois-tu, cher sommet de Davos, il faudrait que tu te rendes compte, que comme le taylorisme l’a connu il y a quelques décennies, les systèmes que tu préconises sont dépassés ! Comme par ailleurs, nombre de tes participants sont des « has been » confirmés, à l’instar de note inénarrable Madelin, il serait peut-être temps que tu te décides enfin à changer un peu. Car il est certain, cher sommet de Davos, que l’on peut croire à l’économie de marché sans pour autant en faire un dogme, voire un Dieu. Enfin cher somme, tu dois mesurer compte que ton frère ennemi, le sommet de l’alter mondialisme de Caracas te piques chaque année un peu plus

la vedette. Alors

cher sommet, à toi de choisir : changer radicalement ou devenir

la Mireille Mathieu

des sommets !

Ton dévoué

Bloc, le 2 février 2006