13 septembre 2005
Le fol vendéen !
On vit une époque formidable ! A Paris il y a une station de métro qui s’appelle Villiers. Et bien cela semble ne pas suffire au dénommé Philippe, puisque celui-ci vient de déclarer en clôture de l’université de son part le RPF, qu’il serait candidat à la présidentielle de 2007. Ce beau parleur, chouan et membre d’une droite extrême, flirtant avec les cathos intégristes et avec quelques sensibilités de Le Pen, se veut le chantre d’une France Française, d’une France moraliste, d’une France à la fois virile quand elle est mâle et nourricière quand elle est femelle, d’une France blanche comme le drapeau aux fleurs de Lys, d’une France en jupes plissées et en pantalon courts, même l’hiver quand il fait très froid… bref d’une France comme seuls quelques vieux ringards complètement paumés peuvent en rêver ! De Villiers, flotte sur la vague du non au référendum qu’il a porté avec d’autres. Il se caractérise par son rejet systématique et caricatural de l’Union Européenne et s’est trouvé une place entre le front national et Sarkozy. Vendéen de souche, il a d’ailleurs hérité de ce côté là l’aspect contre-révolutionnaire. Catholique illuminé, il voit à la France le destin de fille aînée de l’Eglise que quelques-uns de ses ancêtres avaient probablement adoré, il aime les femmes au foyer surtout quand elles sont mères de 8 à 10 enfants. A Paris, il y a une station de métro qui s’appelle Villiers… et bien tout porte à croire que l’on en restera là et c’est tant mieux pour demain qui est un autre jour !