30 mai 2005
Résultat électoral : C’est non !
On vit une époque formidable ! C’est le non qui a gagné ! Certes, le peuple a tranché, et son choix n’est pas à remettre en cause, la démocratie est souveraine et c’est bien ainsi, mais ce n’est pas parce que l’on a la majorité que l’on a pour autant raison. Le choix fait pour ce référendum est incontestable, mais il n’est pas pour autant bon. Rejeter ainsi ce traité constitutionnel, c’est mettre un frein au seul véritable projet de ce début de siècle : la construction européenne. L’Europe s’en remettra probablement, même si au passage elle perd une dizaine d’année, mais ce qui est à noter dans ce résultat, c’est notre capacité collective à nous tromper d’échéance, notamment pour les électeurs de gauche qui ont voté non. Indépendamment du fait que ceux-ci se retrouvent dans la victoire en bien mauvaise compagnie, ce scrutin laisse aux affaires un président et un gouvernement de droite, même si tout porte à croire que Raffarin va pouvoir partir en vacances. La victoire du non est, beaucoup plus qu’une victoire populaire, une victoire populiste où toutes les peurs ont été agitées, la peur du plombier polonais, celle de la perte d’identité nationale, la peur de la Turquie, celle de la perte d’emplois etc… En réalité, si le traité constitutionnel ne répondait pas à toutes les questions posées actuellement et si incontestablement il n’allait pas assez loin, il détenait quand même une partie des réponses à nos problèmes, notamment et surtout dans le domaine social. Bon mais ce n’est pas parce que on a dit non que l’Europe ne reste pas un idéal extraordinaire. L’Europe est notre avenir commun, et qu’on le veuille ou non, cette évidence s’imposera plus vite qu’on ne le pense, même à ceux qui ont voté non. Bon pour une fois je suis content que demain arrive vite, car c’est un autre jour !