25 mai 2005

Ah l’Europe 2/3

On vit une époque formidable ! Non, no, nein, niet… voilà le credo des partisans du rejet de la constitution européenne. Ils font de l’Europe un élément  porteur de libéralisme et considèrent que la constitution est une véritable camisole. Certains pensent que le texte proposé marquerait un recul en donnant au libéralisme le champ d’action qu’il attend. Beaucoup fondent dans le rejet du traité, l’espoir de la renégociation d’un autre texte, que certains voudraient plus tournés vers l’Europe des patries, et d’autres vers une Europe social++++. La plupart se retrouvent dans un rejet assez catégorique des politiques européennes actuelles, et font de Bolkestein l’archétype de ce que pourraient devenir les européens avec cette constitution. Ils sont d’extrême droite, de la droite souverainiste, de la gauche souverainiste, du parti communiste, de l’extrême gauche et d’une partie du parti socialiste. Ils sont très alter mondialistes, comme au demeurant certains partisans du oui. Ils sont convaincus que l’Europe que l’on nous prépare est sous la férule du capital et du patronat, son fer de lance. Ils assimilent tous les dégâts sociaux  de la période, chômage et délocalisations en tête, pour tenter de faire prendre conscience aux indécis du danger d’une telle constitution. Ils vont voter Non,  ils pensent qu’ils vont gagner, et ils ont probablement raison. Cela dit la victoire en poche, ils auront bien du mal à construire une alternative qui ne soit pas pire, surtout avec Le Pen. Pour eux si le 29, le non gagnait, demain serait, certes un autre jour… mais en mieux !