19 mai 2005

De festival en festival !

On vit une époque formidable ! Cannes et son festival n’en finit plus de nous éblouir avec ses montées d’escalier, ses paillettes, ses belles filles et ses beaux garçons qui sont là, avant tout pour se montrer, et pour tenter de décrocher, même un petit rôle. Le palais des festivals est rutilant, les grands hôtels ne désemplissent pas, les limousines succèdent aux limousines, et les grandes émissions de TV se font toutes en direct de la Croisette. Le cinéma n’en finit plus de se faire son auto propagande. Parmi les professionnels du cinéma, acteurs, actrices, metteurs en scènes, producteurs, on peut noter un paradoxe curieux, ceux qui y sont semblent s’y emmerder royalement et y jouent souvent les blasés, un peu comme ci cela les contraignaient d’être là… « Cannes, quelle corvée » ! En revanche ceux qui n’y sont pas en crèvent de jalousie et sont prêts à tous les sacrifices pour en être l’année prochaine ! Il y a les habitués, telle Deneuve qui de chirurgie esthétique en chirurgie esthétique s’apparente plus à une peau de tambour qu’à une sexagénaire épanouie. En général, Depardieu n’est jamais bien loin du festival, son apparition au côte de Deneuve est assez complémentaire, car si elle fait peau de tambour, lui fait plutôt grosse caisse ! Bref, Cannes reste Cannes, tout est dans le paraître. Mais une chose ne changera jamais, plus les paillettes sont nombreuses, plus le faste et important, plus les média commentent l’événement… plus ailleurs, et pas forcément très loin de Cannes, la pauvreté est présente, prégnante, et grandissante. On vit peut-être une époque formidable, mais si l’on pouvait juste un tout petit peu répartir autrement les richesses, qu’est-ce que ce serait bien ! La palme d’or, c’est pour dimanche, et d’ici là demain est un autre jour !