Espoir
Quand le soleil se couche là bas à l’horizon
Que la nuit doucement pose un voile profond,
Sans lui on que serait-on, et vers quel avenir
Pourrions-nous bien aller ou même encore partir ?
Il est ce petit grain qui lève comme le blé.
Il grandit doucement avec difficulté,
Il faut l’entretenir et croire en lui surtout,
Car s’il n’existait pas, nous deviendrions fous.
Il donne aux affamés, la force de survivre,
Il donne aux prisonniers l’envie qu’on les délivre,
Il est inestimable, et n’a donc pas de prix,
Pourtant ce sont les pauvres qui vivent à travers lui.
Si chacun en détient une petite parcelle,
Il n’a pas de frontière, il est universel.
C’est collectivement qu’il donne pleine puissance,
Et à des vies entières il redonne du sens.
Il n’est pas ambition, et il n’est pas passion,
Il n’est pas rationnel ou fruit de la raison,
Il est multicolore, un peu flamme un peu fou,
Mais nous avons besoin de lui un peu partout.
Il brille dès la naissance et compagnon de route,
N’abandonne jamais, même en cas de déroute.
Et c’est aux pires moments, quand tout semble fini,
Que pas à pas, en douce, il vient faire notre lit.
Il est l’essence même, le moteur de la vie,
Le contraire du noir, l’opposé de la nuit.
Il nous faut le soigner et puis surtout y croire,
Car sans lui c’est fini : on est mort sans espoir.
Bloc, le 14 février 2014