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Chroniques quotidiennes
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18 janvier 2009

Fadéla Amara

1202 jours avant la fin de Bruni

Fadéla Amara

Elle est belle la banlieue avec ses petits pavillons et ses jardins ouvriers, avec ses petits cafés où les fumeurs peuvent s’approvisionner en produits toxiques, où les joueurs peuvent assumer leur addictions, où les buveurs d’apéritifs anisés font de Ricard le « roi du monde » ! Enfin elle est belle cette banlieue là, celle que ceux que les moins de 20  ans ne peuvent pas connaître… Car aujourd’hui dès lors qu’on parle banlieue on pense d’abord aux barres d’immeubles construits par des urbanistes fous dans les années 70, on pense aux ghettos que sont devenus certains quartiers par la grâce de municipalités qui refusent toujours  d’appliquer le quota de 20% de logements sociaux, préférant laisser cela à d’autres pour mieux hurler avec les loups, ensuite sur les problèmes d’insécurité et de zone de non droit ! On pense aussi au chômage qui fait des ravages, on pense aux bandes qui ne trouvent de salut que dans une violence sans fin parfois (souvent ?) attisée par les forces de l’ordre, mais qui en toute hypothèse ne trouve aucune justification. On pense à la misère, et aux détresses. On pense aussi à tous le mouvement associatif par qui le lien social perdure malgré tout et qui y fait un travail remarquable même sans moyen. Quand on parle banlieue on pense aussi à l’extraordinaire brassage social et ethnique qui a toujours concouru, n’en déplaise au nouveau ministre de la désintégration nationale Besson, à faire de la France ce qu’elle est ! Mais depuis quelques temps quand on parle banlieue on pense à Fadéla Amara qui, elle, parle des « quartiers » comme de sa maison, sait utiliser tous les néologismes de « adonf » jusqu’à « bouffon », de « meufs » jusqu’à « keuf »…. Dommage qu’elle ait un peu oublié ce qu’elle disait elle-même il n’y a pas encore si longtemps, en l’occurrence que les paroles ne pesaient pas grand-chose en regard des détresses rencontrées dans les quartiers, et qu’il ne s’agissait pas tant de programmes gouvernementaux que de changement de civilisation ! La voilà aujourd’hui à la tête d’un programme gouvernemental pour les banlieues…le changement de civilisation attendra !

Bloc, le 19 janvier 2009

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